Lean
- 8 min. de lecture
En intégrant Kaizen avec iObeya, les entreprises de PGC optimisent leurs chaînes d’approvisionnement, garantissant leur compétitivité sur un marché exigeant.
Avant de se lancer dans des projets de grande envergure, encore faut-il être capable de bien traiter les problèmes du quotidien. Car c’est là que se situent les vraies opportunités de progrès !
Dans le cadre de cet article, nous entendons par « problème » un écart entre une situation actuelle non satisfaisante (observée, mesurable) et une situation cible. La résolution de problème consiste à réduire cet écart.
Plus qu’une méthode, c’est un état d’esprit : aller sur le terrain, observer les faits, comprendre les causes profondes, et impliquer les équipes dans la construction de solutions durables.
Dans cet article, je vais vous parler de 4 grandes méthodes de résolution de problèmes. Elles ont des noms, des temporalités différentes, cependant il est important de rappeler que les différentes étapes de ces méthodes possèdent une structure similaire :
Voici un aperçu détaillé des 4 approches clés, pour vous aider à orienter votre décision :
Le PDCA (Plan – Do – Check – Act) est particulièrement adapté à des problématiques de terrain, bien identifiées et facilement actionnables. Il permet de tester des solutions rapidement, souvent dans un service restreint , avec une équipe réduite (1 à 2 personnes). La durée est courte (environ 2 semaines), et la solution est souvent une mise à jour du standard existant .
À utiliser si :
Le QRQC (Quick Response Quality Control) est idéal dans les environnements où le temps de réaction est critique . C’est une démarche efficace pour résoudre des problèmes complexes mais urgents, en s’appuyant sur des rituels d’animation terrain , impliquant 4 à 5 personnes, dans un cadre transverse (ex. : production + maintenance). Elle permet de sécuriser immédiatement, puis de traiter les causes racine.
À utiliser si :
La méthode A3 permet de structurer l’analyse d’un problème complexe en s’appuyant sur une trame claire et collaborative. Elle est particulièrement adaptée aux problèmes récurrents , nécessitant une analyse croisée (5M, Ishikawa, etc.) et un plan d’action partagé . Ce type de démarche se fait souvent sur 1 mois , en équipe transverse de 4 à 5 personnes .
À utiliser si :
La méthode DMAIC (Define – Measure – Analyze – Improve – Control) est la plus exigeante , mais aussi la plus complète. Elle s’inscrit dans des projets transverses ou globaux, souvent en lien avec une démarche Six Sigma /strong>. Elle nécessite une équipe pluridisciplinaire de 8 à 12 personnes , et s’étale sur 3 à 6 mois .
À utiliser si :
Quelle que soit la méthode choisie (PDCA, QRQC, A3, DMAIC…), la résolution de problème s’appuie toujours sur des outils clés , activés au bon moment du processus. Voici les principaux à connaître, et leur utilité concrète :
QQOQCCPPermet de poser clairement le problème en répondant à 7 questions clés (Quoi, Qui, Où, Quand, Combien, Comment, Pourquoi). Un incontournable pour démarrer sur des bases factuelles.
Objectifs SMARTUn bon objectif est Spécifique, Mesurable, Accepté, Réaliste, et Temporel. Nous l’avons vu, précédemment, la résolution de problème est la réduction de l’écart entre une situation initiale et une situation cible.
ParetoAide à prioriser les causes ou catégories les plus impactantes grâce au principe 80/20. Il permet de concentrer les efforts là où ils sont les plus efficaces.
Ishikawa (5M/6M)Cet outil visuel en arêtes de poisson permet d’explorer toutes les causes potentielles d’un problème, selon les axes matière, méthode, main-d’œuvre, machine, milieu, management.
5 PourquoiMéthode simple pour identifier la cause racine d’un problème en questionnant “Pourquoi ?” plusieurs fois de suite, en remontant jusqu’à l’origine racine.
Matrice Bénéfice / EffortUtile pour prioriser les solutions en fonction de leur impact et de leur faisabilité Elle aide à bien prioriser les actions.
Plan d’actionElle intervient généralement après la priorisation des actions. Elle permet de formaliser les actions à mener avec les responsables, les échéances et les modalités de suivi.
StandardisationPermet de rendre les solutions durables en les transformant en pratiques partagées. Le standard devient la nouvelle référence de travail.
Format A3Support de synthèse qui retrace toute la démarche de résolution. Il permet de capitaliser les apprentissages et de partager la solution de manière claire. On comprend l’essentiel des éléments du projet dans un format A3.
La résolution de problème n’est pas qu’une affaire d’outils ou de méthodologie : c’est avant tout une démarche de bon sens, structurée autour d’une méthode adaptée au contexte. Chaque situation appelle une réponse spécifique, rapide et terrain avec le QRQC, approfondie avec l’A3, ou systémique avec le DMAIC. Gardez en tête que le plus important reste d’avoir une démarche structurée et de penser « problème » avant « solution ».