Lean Corner

Le guide complet pour choisir votre méthode de résolution de problèmes

Avant de se lancer dans des projets de grande envergure, encore faut-il être capable de bien traiter les problèmes du quotidien. Car c’est là que se situent les vraies opportunités de progrès !

Dans le cadre de cet article, nous entendons par « problème » un écart entre une situation actuelle non satisfaisante (observée, mesurable) et une situation cible. La résolution de problème consiste à réduire cet écart.

Plus qu’une méthode, c’est un état d’esprit : aller sur le terrain, observer les faits, comprendre les causes profondes, et impliquer les équipes dans la construction de solutions durables.

Dans cet article, je vais vous parler de 4 grandes méthodes de résolution de problèmes. Elles ont des noms, des temporalités différentes, cependant il est important de rappeler que les différentes étapes de ces méthodes possèdent une structure similaire :

  1. Décrire le problème :Quel est l’écart par rapport à la performance attendue ? Que montre le terrain ?
  2. Quantifier l’impact : Coûts, rebuts, temps, insatisfactions… Mettez des chiffres.
  3. Analyser les causes : Utilisez les outils comme le QQOQCCP , Ishikawa ou 5 pourquoi .
  4. Proposer des solutions : Brainstorming, benchmark, test de solutions.
  5. Mettre en œuvre les actions : Avec un plan d’action « Quoi / Qui / Quand ».
  6. Contrôler l’efficacité : Mesurer le résultat et ajuster si besoin.
  7. Standardiser : Formaliser la bonne pratique.
  8. Capitaliser et étendre : Dupliquer, partager, apprendre.
Le choix de la méthode dépend de deux grands critères :
  • L’urgence : Faut-il réagir très vite ou peut-on engager une analyse plus longue ?
  • La complexité : Problème simple, moyen ou systémique ?

Voici un aperçu détaillé des 4 approches clés, pour vous aider à orienter votre décision :

PDCA : Pour les problèmes simples à résoudre localement

Le PDCA (Plan – Do – Check – Act) est particulièrement adapté à des problématiques de terrain, bien identifiées et facilement actionnables. Il permet de tester des solutions rapidement, souvent dans un service restreint , avec une équipe réduite (1 à 2 personnes). La durée est courte (environ 2 semaines), et la solution est souvent une mise à jour du standard existant .

À utiliser si :

  • Le problème est isolé et bien défini
  • Il n’y a pas besoin d’une analyse approfondie
  • L’objectif est de corriger, ajuster ou tester un changement

QRQC : Pour une réaction rapide face à un problème opérationnel complexe

Le QRQC (Quick Response Quality Control) est idéal dans les environnements où le temps de réaction est critique . C’est une démarche efficace pour résoudre des problèmes complexes mais urgents, en s’appuyant sur des rituels d’animation terrain , impliquant 4 à 5 personnes, dans un cadre transverse (ex. : production + maintenance). Elle permet de sécuriser immédiatement, puis de traiter les causes racine.

À utiliser si :

  • Le problème a un fort impact immédiat
  • Il faut sécuriser le client ou la production rapidement
  • L’organisation est familière avec les rituels d’animation lean

A3 : Pour formaliser la démarche et traiter les problèmes plus en profondeur

La méthode A3 permet de structurer l’analyse d’un problème complexe en s’appuyant sur une trame claire et collaborative. Elle est particulièrement adaptée aux problèmes récurrents , nécessitant une analyse croisée (5M, Ishikawa, etc.) et un plan d’action partagé . Ce type de démarche se fait souvent sur 1 mois , en équipe transverse de 4 à 5 personnes .

À utiliser si :

  • Le problème mérite une analyse causale approfondie
  • Il faut formaliser la démarche pour capitaliser ou présenter le travail
  • L’équipe maîtrise déjà les outils Lean (5 Pourquoi, Pareto…)

DMAIC : Pour les projets d’amélioration complexes à l’échelle de l’organisation

La méthode DMAIC (Define – Measure – Analyze – Improve – Control) est la plus exigeante , mais aussi la plus complète. Elle s’inscrit dans des projets transverses ou globaux, souvent en lien avec une démarche Six Sigma /strong>. Elle nécessite une équipe pluridisciplinaire de 8 à 12 personnes , et s’étale sur 3 à 6 mois .

À utiliser si :

  • Le problème est systémique, avec des causes multiples
  • Il faut des données fiables pour analyser et valider les améliorations
  • L’organisation est prête à s’engager dans une transformation profonde

Quelle que soit la méthode choisie (PDCA, QRQC, A3, DMAIC…), la résolution de problème s’appuie toujours sur des outils clés , activés au bon moment du processus. Voici les principaux à connaître, et leur utilité concrète :

QQOQCCP

Permet de poser clairement le problème en répondant à 7 questions clés (Quoi, Qui, Où, Quand, Combien, Comment, Pourquoi). Un incontournable pour démarrer sur des bases factuelles.

Objectifs SMART

Un bon objectif est Spécifique, Mesurable, Accepté, Réaliste, et Temporel. Nous l’avons vu, précédemment, la résolution de problème est la réduction de l’écart entre une situation initiale et une situation cible.

Pareto

Aide à prioriser les causes ou catégories les plus impactantes grâce au principe 80/20. Il permet de concentrer les efforts là où ils sont les plus efficaces.

Ishikawa (5M/6M)

Cet outil visuel en arêtes de poisson permet d’explorer toutes les causes potentielles d’un problème, selon les axes matière, méthode, main-d’œuvre, machine, milieu, management.

5 Pourquoi

Méthode simple pour identifier la cause racine d’un problème en questionnant “Pourquoi ?” plusieurs fois de suite, en remontant jusqu’à l’origine racine.

Matrice Bénéfice / Effort

Utile pour prioriser les solutions en fonction de leur impact et de leur faisabilité Elle aide à bien prioriser les actions.

Plan d’action

Elle intervient généralement après la priorisation des actions. Elle permet de formaliser les actions à mener avec les responsables, les échéances et les modalités de suivi. 

Standardisation

Permet de rendre les solutions durables en les transformant en pratiques partagées. Le standard devient la nouvelle référence de travail. 

Format A3

Support de synthèse qui retrace toute la démarche de résolution. Il permet de capitaliser les apprentissages et de partager la solution de manière claire. On comprend l’essentiel des éléments du projet dans un format A3.

La résolution de problème n’est pas qu’une affaire d’outils ou de méthodologie : c’est avant tout une démarche de bon sens, structurée autour d’une méthode adaptée au contexte. Chaque situation appelle une réponse spécifique, rapide et terrain avec le QRQC, approfondie avec l’A3, ou systémique avec le DMAIC. Gardez en tête que le plus important reste d’avoir une démarche structurée et de penser « problème » avant « solution ».

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